Une âpre tristesse règne en fin de matinée dans la concession des Mbaïribar à Habbena, trois semaines après la sanglante répression du 20 octobre. La maisonnée est quasiment vide. Seules trois dames, le visage renfrogné, sont retranchées sous un hangar du maître de la maison Ferdinand Mbaïribar dans une pénombre, causant péniblement. Sous le hangar voisin, résonnent faiblement des coups de marteau pour réparer la porte du locataire que les militaires ont défoncé le 20, jour des manifestations pour procéder aux arrestations. Ce jour-là, 4 Mbaïribar (dont un étudiant) et leur locataire sont arrêtés par des militaires. Tous font les frais d’un manifestant qui a trouvé refuge dans leur concession.
"Nous avons fouillé dans tous les commissariats de la capitale mais nous n’avons pas trouvé leurs traces", confie l'épouse de Ferdinand Mbaïribar.
La même amertume règne dans la concession des Bureau (tous diplômés) au quartier Chagoua. "Il n’y a aucun homme dans cette concession", informe Espérance Bureau, délimitant de la main la concession. Les maîtres de la maison sont dorénavant deux nourrissons et quelques dames. "Les militaires sont venus à 1h pour les enlever alors qu'ils n'ont même pas manifesté", informe Espérance. Comme pour attester l'innocence de ses frères, Espérance Bureau informe que l'un un d'entre eux "est même pasteur d'église, un autre, enseignant". Outre l’arrestation, les militaires sont accusés de vol par Espérance. "Après leur départ, on a constaté l’absence de 150 mille, d’un ordinateur, d’un drap et d’habits".
Si le 23 octobre, la famille a rendu visite à ses cinq membres au commissariat d'ordre public n°1 et 2, elle n’a plus de leurs nouvelles depuis ce jour. Ils seraient déportés aux célèbres prisons de Koro Toro et de Moussoro. La saisine des associations des droits de l’homme et des médias n’ayant "rien donné", la famille "s'en remet à Dieu".
A l’Avenue Kondol de Moursal, c’est le même mode opératoire qui a servi à enlever 6 hommes le 21 de l'inoubliable octobre à 2 heures. Seul un grabataire a été libéré, renseigne un voisin. Les 5 autres sont introuvables.
Comme les deux familles, beaucoup d’autres sont sans nouvelles des leurs. Le président du parti Les Transformateurs, l’un des initiateurs de la marche évoque jusqu’à 1000 "déportations" aux prisons de Koro Toro et de Moussoro.
"Nous avons fouillé dans tous les commissariats de la capitale mais nous n’avons pas trouvé leurs traces", confie l'épouse de Ferdinand Mbaïribar.
La même amertume règne dans la concession des Bureau (tous diplômés) au quartier Chagoua. "Il n’y a aucun homme dans cette concession", informe Espérance Bureau, délimitant de la main la concession. Les maîtres de la maison sont dorénavant deux nourrissons et quelques dames. "Les militaires sont venus à 1h pour les enlever alors qu'ils n'ont même pas manifesté", informe Espérance. Comme pour attester l'innocence de ses frères, Espérance Bureau informe que l'un un d'entre eux "est même pasteur d'église, un autre, enseignant". Outre l’arrestation, les militaires sont accusés de vol par Espérance. "Après leur départ, on a constaté l’absence de 150 mille, d’un ordinateur, d’un drap et d’habits".
Si le 23 octobre, la famille a rendu visite à ses cinq membres au commissariat d'ordre public n°1 et 2, elle n’a plus de leurs nouvelles depuis ce jour. Ils seraient déportés aux célèbres prisons de Koro Toro et de Moussoro. La saisine des associations des droits de l’homme et des médias n’ayant "rien donné", la famille "s'en remet à Dieu".
A l’Avenue Kondol de Moursal, c’est le même mode opératoire qui a servi à enlever 6 hommes le 21 de l'inoubliable octobre à 2 heures. Seul un grabataire a été libéré, renseigne un voisin. Les 5 autres sont introuvables.
Comme les deux familles, beaucoup d’autres sont sans nouvelles des leurs. Le président du parti Les Transformateurs, l’un des initiateurs de la marche évoque jusqu’à 1000 "déportations" aux prisons de Koro Toro et de Moussoro.